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aukeyy's blog: "taboufd12"

created on 10/07/2012  |  http://fubar.com/taboufd12/b350685

En 2000, une équipe de l’Inserm publie une étude choc : les personnes qui buvaient de l’eau du robinet en Gironde et Dordogne seraient deux fois plus nombreuses à développer un Alzheimer que les autres robinetterie ancienne .

Malgré cette corrélation, les autorités sanitaires ont estimé que la preuve de la responsabilité de l’eau du robinet dans le déclenchement de cette maladie n’était pas établie.

En Août dernier, le magazine Que Choisir nuançait les risques liés à l’eau du robinet, estimant que d’autres sources d’exposition via des produits comme les déodorants ou les dentifrices, qui contiennent aussi des sels d’aluminium, pouvaient être incriminés.

Pour autant, une partie de la communauté scientifique a un avis plus tranché sur le sujet. Cité dans un rapport sénatorial de 2011, Guy Berthon, ancien directeur de recherche au laboratoire de chimie du CNRS, a le mérite de la clarté :

Non seulement « l'aluminium ne sert à rien dans l'organisme humain » mais « à fortes doses ou à doses régulières, il est toxique ».

Pour cet expert : « Trouver [de l’aluminium] dans l'eau du robinet, c'est criminel ».

Cela fait depuis 1974 que l’on soupçonne l’aluminium de jouer un rôle majeur dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

Déjà en 2004,Henri Pézerat, directeur de recherche honoraire au CNRS s’insurgeait :
« Plusieurs études épidémiologiques, dans six pays différents, ont conclu à une augmentation notable de l’incidence de la maladie d’Alzheimer en relation avec une concentration trop importante de l’aluminium dans l’eau de boisson. Consultés, l’Institut de vieille sanitaire et deux agences de sécurité sanitaire, ont publié rapports et conclusions niant, en dépit des faits, le caractère plausible d’une telle relation et refusant par là même toute mesure de prévention lors du traitement des eaux. À la carence des experts répond la carence de la santé publique ».

Certes, l’eau n’est pas notre première source d’exposition à l’aluminium. Mais c’est la plus directe : le fait que l’on ingurgite directement ces résidus d’aluminium démultiplieraient l’impact nocif du composant.

Par ailleurs, on sait que les autopsies de personnes décédées de la maladie d’Alzheimer révèlent une présence d’aluminium dans le cerveau.
La présence d’aluminium dans l’eau courante est d’autant plus inquiétante que les distributeurs ne respectent pas toujours les limites de qualité fixées par l’OMS.

En 2007, selon l’Afsa, 2,7 millions de Français ont bu une eau dont la teneur en aluminium était supérieure aux 200 mg/L réglementaires. Le documentaire Du Poison dans l’eau du robinet avait d’ailleurs mis l’accent sur les abus des gestionnaires des petites stations de traitement en zones rurales. La journaliste avait identifié dans une petite commune, des teneurs d’aluminium 6 fois supérieures à la norme OMS.

Si d’autres études sont probablement nécessaires pour prouver de façon scientifique le lien entre eau du robinet et Alzheimer – on peut se demander pourquoi les distributeurs français s’obstinent à utiliser ces produits, malgré les doutes récurrents de la communauté scientifique. Face aux inquiétudes, aux Etats-Unis, la dose maximale d’aluminium tolérée dans l’eau courante a déjà été divisée par deux.

En France, cette inertie est d’autant plus surprenante que les sels d’aluminium relèvent plus de l’outil marketing que de la protection du consommateur : ce traitement est avant tout destiné à éclaircir l’eau lorsqu’elle a une couleur trop foncée, afin de rassurer les consommateurs.

Or, il existe d’autres alternatives pour rendre l’eau plus claire. A Paris, les sels d’aluminium ont été remplacés par des chlorures ferrés. On cite aussi souvent la possibilité de remplacer ces sels d’aluminium par des « floculants biologiques à base de graines de moringa ».

Mais comme le montrait le documentaire Du poison dans l’eau du robinet, la mise en place de ces solutions alternatives nécessiterait de coûteux investissements pour moderniser les stations de traitement.
Alors, tant que le doute subsiste, les autorités persistent et signent : malgré les soupçons légitimes, dans de nombreuses communes, nous devrions continuer à boire une eau transparente et chargée en résidus d’aluminium.

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